Chronique du compost : soyez bio mais sans étiquettes !


Beaucoup de personnes qui font leur compost préfèrent un compost bio – à l’instar des éléments qu’ils consomment.

Mais alors pourquoi trouve-t-on dans les composts partagés autant d’étiquettes plastiques, non biodégradables et pleines de colles non-bio ?

Les éventuels produits chimiques sur les fruits et légumes non-bio se dégradent, mais pas les autocollants en plastique (ni les élastiques utilisés pour attacher les bouquets d’herbes qui sont aussi fréquemment jetés au compost). Si certaines étiquettes sont en papier, leur colle est toujours problématique.

Ce n’est pas un problème isolé: les petits autocollants des fruits et légumes finissent trop souvent dans tous les composts de Suisse et des pays voisins. D’ailleurs, Werner Hösli (politicien UDC de Glarus) en a fait un combat personnel, ce qui a permis à certain.e.s romand.e.s d’apprendre une phrase en allemand : « Kein Kleber in den Compost ! » (pas d’étiquettes dans le compost), le titre de son interpellation au Conseil fédéral.

Peut-être grâce à lui les choses évoluent un peu car on voit apparaître les marquages directement sur les légumes, généralement au laser (si vous n’arrivez pas à visualiser de quoi il s’agit, aller voir Chroniques du compost sur Instagram). Sachez qu’en France, qui a une longueur d’avance sur la Suisse en matière de valorisation des déchets organiques, il sera interdit aux distributeurs de coller une étiquette directement sur les fruits ou les légumes à partir du 1er janvier de l’année prochaine.

En attendant, sachez que pour maintenir une bonne qualité de compost, il faut tant que possible éviter les pollutions par des inertes, en particulier par des matières plastiques. Otez-les avant de les mettre au compost, ces étiquettes de pommes, bananes et autres végétaux (vous pouvez toujours les coller à l’intérieur du couvercle du bac d’apport, ça en fait un sujet de conversation et une déco en même temps.) Une fois que les végétaux composent à se décomposer il est trop tard; on n’arrive plus à en décoller les autocollants et du coup ils restent là à polluer le compost.